Guy Moquet : est-ce le bon choix pour le devoir de mémoire ?

Publié le par Yan Pol



En regardant l’excellente série « Un village Français » sur
France 3, je repense à un devoir qui nous avais été donné par un professeur d’histoire en 3ème. Quand je dis prof d’histoire, je dirais même « Mon Super prof ! »

 

L’intitulé du devoir était le suivant :

« En 1940 / 1942, qu’auriez vous fait comme choix, résistance, collaboration ou attentisme ? »

 

Ma réponse fut « Je ne sais pas ». Ma note 19/20.

 

J’avais développé en expliquant que le choix n’est pas aussi simple. En fait c’est le destin d’une vie qui fait que le choix se présente.

Un frère tué injustement par les allemands, pris en otage, le STO… Et l’on part rejoindre l’armée de Londres.

 

La voie de la collaboration est plus simple encore… Si je peux m’exprimer ainsi. C’était le choix d’aider et de soutenir le régime politique de l’époque. Soutenir celui qui fut le vainqueur de Verdun, maréchal de France et dirigeant (marionnette de Laval) de l’Etat Français.

 

Et puis il y a l’attentisme, le « voir venir ». Ce choix fut fait pour une grande majorité de français avant de prendre une direction tout autre en 1944. Il y a eu ceux que l’on a surnommé les RMS, Résistants du Mois de Septembre !

 

3 choix, 3 destins, 3 vies, mais une sale guerre, de celle qui divise un pays.

 

Près de 70 ans plus tard, la bête sombre et noire peut encore surgir.

Mais ce n’est pas en faisant lire (de force !) le merveilleux message de Guy Moquet aux lycéens que l’on fait comprendre ce qu’est le devoir de mémoire.

 

70 ans plus tard, la bête n’est pas morte. La haine entre peuples existe toujours.

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A
<br /> Bonjour<br /> je pense que de la part d'un prof, le sujet n'est pas très bien choisi. Il aurait mieux valu faire argumenter sur les différetns attitudes possibles. C'est une position que l'on ne peut avoir que<br /> dans le moment, ni avant, ni après. J'aime la réponse que tu as faite. Mon père était mobilisé en 40, puis rendu à la vie civile s'est retrouvé au STO, ni contraint, ni pour ni contre, ennuyé<br /> familialement. Suite à une "perm" pour épouse malade, il est rentré et n'est pas reparti: réfractaire, maquis, etc... Il a toujours dit que ce n'était pas un vrai choix, que la fatalité de<br /> l'existence avait fait qu'il était devenu résistant.. L'était-il moins ou plus que les autres? La mémoire se doit d'être conservée, et c'est pour cela qu'il faut tous les jours rappeler que la<br /> "bête immonde" n'est pas totalement terrassée.<br /> Amitiés<br /> Alain<br /> <br /> <br />
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